Le Beaujolais Nouveau… a 60 ans, mais encore ? Trois Fois Vin vous en parle
En 1951, ce qu’on appellerait aujourd’hui un “lobby”, celui des producteurs de Beaujolais, a réussit à faire avancer la date de sortie du millésime de l’année (pour certains vins d’appellation d’origine et dans certaines conditions), elle fût fixée environ un mois avant la date officiellement prévue (15 décembre).
Après avoir été variable jusqu’en 1967 puis fixée au 15 novembre, on décide en 1985 que ce sera le 3ème jeudi de novembre.
Ainsi est arrivé le Beaujolais Nouveau…
En ce jeudi 17 novembre 2011, et après quelques années de franc succès, la fête du Beaujolais Nouveau est devenue une grosse mascarade marketing et commerciale et voici les premiers mots qui me viennent à l’esprit à son évocation : “goût de banane” et “mal à la tête”. Alors, j’ai une grosse envie de me lâcher sur ce blog (j’ai tendance à parler un peu vite parfois) mais…
“Halte là !” me dit Marie-Dominique Bradford, “Pas de raccourci ! Il y a Beaujolais Nouveau ET Beaujolais Nouveau !”.
Au départ incrédule, je finis par écouter la professionnelle qui sait de quoi elle parle (MDB comme je l’appelle pour faire court, a un parcours assez impressionnant en ce qui concerne la connaissance du vin, des vignobles et des vignerons, cf son CV sur le site qu’elle a créé, le bien nommé Trois Fois Vin) et voici ce qu’elle me dit :
Attention à ne pas tout mélanger, il existe 12 appellations dans le Beaujolais : Beaujolais, Beaujolais-Villages, (seules ces deux appellations proposent leurs vins en primeur, les fameux “Nouveaux”) et les 10 “crus” (Morgon, Julienas, Fleurie, Moulin à Vent…).
L’appellation “Beaujolais” couvre la majeure partie de la région du même nom, et comme toujours dans ce cas, on trouve du bon et du moins bon, mais ce qui est certain c’est qu’il existe des vignerons consciencieux et méticuleux capables de produire un Beaujolais Nouveau savoureux, pulpeux, et imprégné de son terroir. Ce n’est pas parce que certaines pratiques sont désastreuses que l’appellation dans son ensemble est à jeter à la poubelle.
J’ai demandé à Marie-Dominique de m’en citer quelques uns, de ces fameux vignerons : Dominique Morel à Emeringes, Lucien Lardy à Fleurie ou Emmanuel Fellot à Rivolet…
Vivement qu’elle me fasse déguster un de leur Beaujolais Nouveau !
MB