Les vins de la Vallée du Rhône en 3 minutes chrono !
Connaître les principales caractéristiques d’une région viticole (géographie, climat, cépages…) peut être utile pour choisir son vin, et plus encore, pour l’apprécier. Trois Fois Vin vous propose, en moins de 3 minutes, de vous donner quelques repères, région par région. Et on commence avec la Vallée du Rhône !
Le nord et le sud : presque deux régions distinctes
On parle du vignoble de la Vallée du Rhône dans son ensemble, mais en réalité il faut différencier la Vallée du Rhône Nord ou septentrionale qui s’étend de Vienne à Valence, et la partie Sud, de Montélimar à Arles.
Presque tout les distingue :
- le climat : semi-continental au nord, il est méditerranéen au sud, marqué notamment par des été plus secs,
- l’utilisation des cépages : alors que le nord est quasi “mono-cépage”, avec en rouge, uniquement la syrah pour les vins d’appellation, le duo roussanne/marsanne ou le viognier pour le blanc, le sud est une terre d’assemblage autour du triplé grenache-syrah-mourvèdre en rouge, auquel s’ajoute une ribambelle d’autre cépages (l’appellation Châteauneuf-du-Pape autorise 13 cépages!) ; en blanc on utilise le grenache blanc, la clairette, la marsanne, le bourboulenc, entre autres.
- la topographie et les sols : schématiquement, le nord est marqué par des coteaux escarpés et un sol granitique, le sud par des coteaux moins abruptes et des plateaux alluvionnaires (c’est dans le sud qu’on trouve les fameux “galets roulés” qui font la notoriété de l’appellation Châteauneuf-du-Pape).
Le profil des vins est donc assez différent. Les vins rouges du nord sont davantage marqués par la vivacité, des arômes de fruits frais avec une structure tannique plus ou moins prononcée selon les terroirs et le travail du vigneron. En général, les vins rouges du sud sont plus amples et chaleureux avec un niveau d’alcool élevé et présentent des notes de fruits bien mûrs et d’épices. Pour les blancs, on retrouve également plus de fraîcheur au Nord et plus d’ampleur au sud.
A noter également une différence de taille : le vignoble septentrional n’atteint pas les 5.000 hectares, quand le sud dépasse les 70.000. Cette rareté relative des vins du nord explique en partie le fait qu’ils soient plus onéreux.
Appellations : comment s’y retrouver
Là encore, il faut couper en deux !
D’abord, il y a les Côtes-du-Rhône, avec une hiérarchie à trois niveaux dans les appellations. A la base de la pyramide, on trouve l’appellation régionale, il est alors simplement écrit sur l’étiquette de la bouteille “Côtes-du-Rhône”. L’appellation régionale représente la moitié de la production totale du vignoble. Vient ensuite l’appellation communale : sur la bouteille, on trouvera soit “Côtes-du-Rhône Villages”, soit pour les plus valorisés, “Côtes-du-Rhône” avec la mention du nom du village, par exemple “Côtes-du-Rhône Séguret” pour la commune de Séguret. L’immense majorité des vin de Côtes-du-Rhône régionales et communales proviennent de la partie méridionale du vignoble. Enfin, au sommet de la hiérarchie des appelations, on trouve les crus, au nombre de 17 (hors vins doux naturels), répartis entre le nord et le sud. Parmi les plus connus, on peut nommer :
- au nord : Hermitage (photo du présent article), Côte-Rotie ou Condrieu,
- au sud, Chateauneuf-du-Pape, Gigondas ou Vacqueyras.
En dehors des Côtes-du-Rhône (appellation régionale), il y a… le reste ! Soit un quart du vignoble : Grignan-les-Adhémar, Côtes du Vivarais, Duché d’Uzès, Ventoux, Lubéron, Clairette de Bellegarde et Costières de Nîmes. Toutes situées dans la partie sud, elles se démarquent plus ou moins des Côtes-du-Rhône par leur terroir ou les cépages qui peuvent entrer dans la composition des vins.
Pour vous repérer et avoir plus d’informations sur toutes ces appellations, n’hésitez pas à consulter la très belle carte dynamique réalisée par l’interprofession des vins de la Vallée du Rhône. Ou à demander conseil à votre caviste préféré(e) !
A la découverte des vins de la vallée du Rhône
Costières de Nîmes, AOC trait d’union entre le Rhône et le Languedoc