L’étiquette ne fait pas le moine
Choisir un vin parmi une multitude de bouteilles relève souvent du parcours du combattant. Et qu’est-ce qui attire l’œil en premier ? C’est bien sûr l’étiquette ! Mais une bouteille avec une belle étiquette est-elle forcément bonne ? Que regarder sur une étiquette ? Trois Fois Vin a sorti sa loupe pour vous aider à les déchiffrer…
Premier contact entre le vigneron et son client
À défaut de pouvoir être goûté avant l’achat (ce serait pratique) un vin doit essayer d’être rassurant et de vous séduire. Et pour ça, l’étiquette reste le meilleur moyen de se distinguer ! Là où il n’existait auparavant que quelques types de papier à coller, quelques typographies et une créativité bridée, l’étiquette représente aujourd’hui un vrai business avec une concurrence accrue, y compris à l’international, attirant de nouveaux métiers vers le milieu du vin : communicants, graphistes et même rédacteurs. Vous l’aurez compris, ce petit bout de papier est devenu un véritable outil marketing. Alors que certains cèdent aux sirènes des tendances, d’autres tentent d’y retranscrire leurs valeurs : parfois dans un style très épuré, avec des œuvres artistiques, une image symbolique ou encore la représentation du domaine… l’étiquette reflète avant tout la personnalité du vigneron.
Se méfier des apparences
Mais attention à ne pas choisir une bouteille uniquement pour son étiquette ! En plus du fait qu’une belle étiquette n’est pas synonyme d’un bon vin, le nom du domaine et le logo peuvent influencer le consommateur à tort. Le terme « château »,
par exemple, nous fait immédiatement penser à un grand cru alors qu’il ne garantit pas la qualité du vin mais simplement qu’un château est présent sur le domaine. L’étiquette est avant tout mine d’informations importantes dans le choix d’une bonne bouteille, pour peu que l’on sache la lire !
Savoir lire une étiquette
Repérez tout d’abord, la catégorie du vin. Vous pourrez ainsi savoir si vous vous apprêtez à déguster un vin d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), un vin avec Indication Géographique Protégée (IGP) ou encore un vin de France, notre ancien vin de table. Autre point important, même si personne ne s’y attarde vraiment, le nom de l’embouteilleur et l’adresse de son siège doivent figurer. Qu’il s’agisse d’un négociant, d’une coopérative ou d’un vigneron, ces mentions sont obligatoires, tout comme le lieu de la mise en bouteille. Les récompenses et les médailles peuvent également retenir votre attention, à tort ou à raison, comme nous en discutions ici.
La contre-étiquette, située à l’arrière de la bouteille, ajoute plusieurs informations intéressantes pour savourer le vin dans les meilleures conditions : explications sur les cépages utilisés, accords mets-vins mais aussi conseils de dégustation (température de service, vieillissement…). Enfin, on retrouve les éléments obligatoires, parmi lesquels le message et le pictogramme (représentant une femme enceinte barrée) officiels pour mettre en garde contre la consommation d’alcool pendant la grossesse, l’indication de la présence de sulfites, considérés comme allergène potentiel, ainsi que bien sûr, le volume du vin et sa teneur en alcool.
Ce qu’il faut garder à l’esprit c’est que les bons vins ont rarement besoin d’en faire des tonnes sur leur étiquette pour séduire… Mais savoir repérer les bonnes informations peut vous aider dans votre choix. Alors ouvrez l’œil !
