Quel verre pour quel vin ?

Un verre de très bonne qualité se caractérise par toute une série de critères. Le volume par exemple doit toujours être en corrélation avec la qualité du vin, son intensité et sa complexité.

Le verre a également une influence sur le goût du vin. Ainsi, l’arôme d’un vin servi dans un verre en cristal sera plus intense et parfumé que dans un verre plus classique.

Anatomie du verre

Pour mieux comprendre comment les verres à vin peuvent faire ressortir le goût de la boisson, il faut déjà connaître leurs différentes parties. Il se découpe en 3 parties : La base, le pied et le Calice.

🍷 La cuvette: c’est la coupelle qui se trouve au bas du pied du verre. Elle permet de le maintenir droit.
🍷 La jambe : c’est la partie qui relie la cuvette au calice du verre. La hauteur du verre et le style doivent être équilibrés. Cela permettra au vin d’être tourné sans qu’il ne déborde.
🍷L’épaule : c’est la partie la plus élargie d’un verre. Les arômes du vin s’y développent au contact de l’air.
🍷Le calice : aussi appelé ballon ou bol, c’est la partie supérieure du verre qui est au contact avec la bouche et le bout de la langue.
🍷Le buvant : la plus haute partie du verre où l’ont pose les lèvres.

Il faut noter qu’un verre de vin doit être tenu par la cuvette car si les mains touchent l’épaule, elles risquent de chauffer la boisson et d’altérer son goût. Sinon, vous pouvez aussi vous servir de la jambe. Mais les risques que vos doigts se glissent jusqu’à l’épaule sont toujours présents.

Alors, quel verre pour quel vin ?

Il n’existe pas de verre parfait, les similitudes entre des vins d’un même cépage, permettent en revanche d’associer des formes de verres à certains cépages.

Le verre à vin de champagne est parfait pour développer et transmettre les caractéristiques complexes du champagne et des vins effervescents. Ce verre (et non une flûte !) permet à la large gamme aromatique typique des champagnes de s’exacerber, de croître et de s’intensifier. Le large diamètre du buvant permet d’appréhender la complexité aromatique du vin. Ce serait impossible avec un verre étroit comme la flûte !

Le verre à bourgogne possède une forme arrondie idéale pour déguster un vin rouge nécessitant une oxygénation douce et régulière. En effet, il magnifie les arômes des vins tanniques et charpentés à la robe intense, expression des terroirs de Bourgogne. Il révèle le fruité naturel des pinots noirs et facilite la concentration des arômes. Il se remplit jusqu’au 1/3, permettant au vin noble de dévoiler toute son élégance

Haut et effilé, le verre à Bordeaux est propice à la dégustation de vins rouges de caractère de type cabernet ou merlot. Les vins du vignoble bordelais sont timides et longs à s’ouvrir. Sa forme de tulipe favorise l’oxygénation, permettant aux tanins un peu rugueux de s’adoucir au fil des minutes. L’équilibre entre le calice et le buvant permet de faire tournoyer le vin pour développer les arômes et les concentrer vers le nez. Il se remplit jusqu’au 1/8e .

Un vin blanc n’a pas autant besoin de tournoyer pour révéler son bouquet. Son verre n’est donc ni trop haut ni trop bas, son buvant est resserré vers le haut. L’ouverture étroite permet de conserver les arômes et diriger le vin vers le milieu de la langue. Convient pour déguster un chardonnay ou un muscadet aux notes fraîches et fruitées. Il permet à un jeune vin de mieux développer sa fraîcheur et son fruit, et au vin mature de souligner la finesse de ses notes épicées.

Avec leurs notes de fruits exotiques, les vins issus du cépage sauvignon blanc allient fraîcheur et légèreté. Pour en savourer tout le bouquet aromatique, il est conseillé de les déguster dans des verres adéquats. Le verre à sauvignon présente une paraison courte et un gobelet plus étroit au niveau de la partie haute. Sa forme effilée en forme de tulipe favorise la concentration des jeunes arômes de ce vin blanc.

Envie de profiter de la fraîcheur d’un rosé de Provence qui fleure bon les vacances? De taille moyenne, avec un calice court au bord évasé, le verre à rosé permet au vin de ne pas s’oxygéner. Il permet de conserver les arômes fruités et les notes d’agrumes des rosés. Le rosé se déguste frais, ne remplissez le verre qu’à moitié.

De manière générale, les vins de dessert très sucrés de type porto, banyuls, se dégustent dans des verres petits et courts, avec un calice évasé, pour profiter des saveurs de fruits et d’épices et des notes boisées.

Reconnaissable à sa longue tige verte, il a pour ancêtre le « Roemer », verre rhénan développé au XVIIe siècle. Il est caractérisé par sa partie haute verte en forme de tonneau, sa jambe creuse et son pied évasé. L’actuel verre alsacien au pied vert date du XIXe siècle. À l’époque, les viticulteurs mélangeaient les cépages générant ainsi des vins aux reflets verdâtres, signe de raisin manquant de maturité. Il permettait ainsi d’accuser le contenant plutôt que le contenu et de masquer le défaut du vin ! Avec son ouverture large, le calice d’une contenance de 15,5 cl permet aux grands crus alsaciens de diffuser leurs arômes.

Astuces pour laver les verres à vin

Lors du lavage à la main utilisez de l’eau chaude et un peu de savon en gel pour bien retirer les tâches et traces. Pour le rinçage, faites-le l’eau tiède pour éliminer les résidus de savon.

Attention, il y a un débat sur le séchage des verres. Soit laisser sécher vos verres à l’air libre, posés à l’envers sur un torchon, ou suspendus, soit en les séchant avec un torchon ou chiffon sec, propre, non-pelucheux, en microfibre si possible, pour éviter les traces d’eau. Pour cela, tenez le verre par le pied d’une main et polissez-le de l’autre main, en tournant dans le même sens. Attention à ne pas trop forcer, vous risquerez de vous couper …! La légende veut qu’on ne lave pas ses verres à vin au lave-vaisselle… C’est tout à fait possible, mais consacrez-leur une machine à eux seuls. 

Santé !

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