Tout savoir sur le conditionnement du vin
Nous sommes tous familiers de la bouteille en verre de 75cl et du bouchon en liège : s’il s’agit d’un mode de conditionnement majoritaire du vin, d’autres méthodes de conditionnement du vin existent pourtant. Tour d’horizon des pratiques, et de leurs intérêts et inconvénients.
Le contenant
Le contenant le plus courant est bien sûr la bouteille en verre, de 75cl, même si elle peut être plus grande.
Pourquoi 75cl et pas 1L d’ailleurs? Il s’agit là d’un fait historique remontant au XIXème siècle : alors que les Anglais sont les premiers clients des vins de Bordeaux, il était de coutume de vendre des barriques de 50 gallons anglais, soit de 225L. Afin de faciliter les conversions et d’éviter trop d’erreurs, il a donc été plus simple de dire que cela représentait 300 bouteilles, et un gallon une caisse de 6 bouteilles.
Toutes les tailles de bouteilles sont ensuite calculées à partir de cette unité de mesure : Fillette pour la demi bouteille de 37,5cl, Magnum de 1,5L – soit l’équivalent de deux bouteilles -, Jéroboam de 3L, etc., les noms des tailles de bouteilles pouvant varier légèrement d’une région à l’autre).
De nos jours, la bouteille en verre est concurrencée par le Bag-in-Box, qui présente une garantie quasi parfaite de conservation du vin (pas de lumière, stabilité des températures, pas d’air), même s’il n’en va pas de même pour son vieillissement. En effet, le Bag-in-box (que l’on nomme “cubi” dans le langage courant, abréviation de « cubitainer ») présente toutes les caractéristiques nécessaires pour conserver des vins à boire dans l’année suivant leur production, mais rarement plus. On trouve des cubis de plusieurs tailles, à partir de 1,5L jusqu’à 1000 litres !
Le système de fermeture des bouteilles
La méthode la plus utilisée est celle du bouchon en liège (fabriqué à partir de l’écorce d’une variété de chêne, très présent au Portugal notamment). Son gros avantage est de laisser passer très légèrement l’air et ainsi de garantir un vieillissement optimal des vins. Mais il présente aussi un risque : celui de la bouteille bouchonnée (notons néanmoins que les techniques modernes de production de bouchons en liège permettent de réduire la fréquence de ce défaut).
Ceci étant dit, saviez-vous que pour la majorité des vins qui n’ont pas besoin d’une longue conservation, le liège est sans grand intérêt, voire risqué ? On lui préfère donc souvent des bouchons de la couleur du liège mais en matériaux composites et plastiques.
Enfin, pour ces mêmes vins qui se conservent peu de temps, le bouchon à vis est encore plus sûr, même si ce système a mauvaise image – à tort – auprès de nos traditions de “tire-bouchonniste”!
Des innovations originales
Avec la baisse de la consommation de vin, on ouvre moins facilement une bouteille, tout comme on commande davantage « au verre » lorsqu’on va au restaurant. Face à cette situation, certains producteurs ont opté pour des mini-contenants, de la taille d’un verre (12cl), qui ressemblent à des boîtes à cigare ou des éprouvettes. C’est notamment le cas de certains grands crus de Bordeaux, qui souhaitent ainsi rendre leurs breuvages accessibles à plus d’amateurs, notamment lorsque les prix des bouteilles s’envolent à plusieurs centaines d’euros.
Comme quoi même en matière de conditionnement, des innovations sont encore possibles !
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